Commentaires Des Journaux Sur la pièce "Rana Djinak, Prises De L'Internet
(APS) dimanche 26 janvier 2014
La pièce "Rana djinak" du TNA très applaudie à Biskra
BISKRA - La dernière création du théâtre national algérien (TNA) Mahieddine-Bachtarzi, "Rana djinak", présentée samedi soir à Biskra à l’invitation du comité des fêtes de la commune, a reçu un accueil très chaleureux du public des Ziban, a-t-on constaté.
L’assistance, très nombreuse à la salle Zaatcha, a vivement applaudi cette pièce mise en scène par Brahim Chergui qui interprète le rôle d’un wali consciencieux qui reçoit des rapports trompeurs de ses collaborateurs, lui faisant croire que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, et que les citoyens sont pleinement satisfaits.
A l’opposé, une secrétaire issue d’un quartier pauvre dresse à l’intention du wali un tableau nettement plus réaliste de la situation sociale que vivent ses administrés.
Le wali simule alors une absence dont il profite pour observer les comportements réels de ses collaborateurs et se rendre à la réalité qui n’a rien d’idyllique.
Cette pièce, adaptée du "Congé de M. le wali" de Abdallah Khemmar, a captivé les spectateurs, subjugués notamment par le jeu des acteurs et la qualité des dialogues qui les ont tenus en haleine jusqu’à la tombée du rideau.
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El Watan
Les planches résonnent de nouveau
La reine des Ziban mérite d’avoir son théâtre, son opéra et son conservatoire de musique.
Inscrits dans un ambitieux programme concocté par le comité des fêtes de la ville visant à redorer le blason du théâtre à Biskra, les Journées du théâtre professionnel qui se sont déroulées du 24 au 28 Janvier à la salle Zaâtcha, ont été un pur moment de plaisir pour les initiés et un espace de découverte de ce genre de spectacle pour les plus jeunes, selon de nombreux spectateurs interrogés. C’est la troupe du théâtre régional de Constantine qui a ouvert les festivités en présentant
Symphonie de la terre mise en scène par Antar Hellel et Ahssane Ben Azziz. Puissante œuvre théâtrale emmenée par une douzaine de comédiens, cette pièce retrace les affres du colonialisme et les souffrances endurées par le peuple algérien et particulièrement par les paysans et les paysannes ayant payé un lourd tribut lors de la guerre d’indépendance nationale. A la fin de la pièce, des portraits de grands hommes tels Ben M’hidi, Mandela, Luther king, Che Guevara, qui ont consenti au sacrifice ultime pour la liberté de leur pays ou pour l’instauration d’un nouvel ordre dans leurs sociétés, défilent sur le fond de la scène et beaucoup de spectateurs ont eu la larme à l’œil à la tombée du rideau de cette production artistique. Adaptée d’une œuvre du palestinien Mouhin Bassissou, celle-ci confère à la lutte historique du peuple algérien pour son émancipation du joug colonial une dimension universelle contre toutes les formes d’oppression.
Rana djinak, l’ultime création du TNA Mahieddine Bachtarzi, adaptée du Congé de M. le wali écrit par Abdallah Khemmar, a agrementé la seconde soirée de ces journées consacrées au 4e art. Cette pièce, mise en scène par Brahim Chergui, interprétant aussi le rôle du commis de l’Etat honnête et consciencieux mais vivant dans sa tour d’ivoire car recevant des rapports fallacieux de ses proches collaborateurs lui rapportant la satisfaction totale des citoyens et la perfection de ses actions. Avisé du subterfuge mis en place par ses collaborateurs par une simple secrétaire qui lui brosse un tableau bien peu reluisant de la situation sociale, économique et culturelle dans laquelle sont empêtrés les administrés, le responsable use lui aussi d’un stratagème pour découvrir le pot aux roses.
Captivante et résolument moderne, cette pièce, aux allures de revue de music-hall, rythmée, truffée de musique, de chants et de délicieuses didascalies, a été vivement applaudie. Encore haletant et suant après son excellente prestation, Brahim Chergui n’a pas manqué d’exprimer son bonheur d’être à Biskra, laquelle, pour lui, a toujours produit des hommes de lettres, de sciences et de culture, dont les oeuvres rayonnent au-delà des frontières du pays. Cette ville mérite d’avoir son théâtre où seraient représentés les grands classiques, son opéra et son conservatoire de musique, a-t-il plaidé pour la reine des Ziban. Interrogé à propos du déclin du théâtre et des conditions de sa résurrection, notre interlocuteur pense que les années 1990 ont permis de faire tomber les masques et d’imposer l’honnêteté, la droiture et l’assiduité.
Pour la troisième représentation programmée en fin d’après-midi pour une séance dédiée aux familles, deux comédiennes du théâtre régional de Guelma, ont tenu en haleine leur public en présentant Kharjet. Toute la trame de cette pièce est tissée autour de l’attente d’un événement qui n’arrivera jamais. Là encore, le duo féminin a fait montre d’un talent et d’un sens de la repartie qui en ont laissé plus d’un pantois. Se déroulant dans le cadre d’un bidonville où malvie, misère et autres maux sociaux oppressent les habitants pour en faire des êtres sans conscience ni raison et qui, devant se débrouiller pour survivre, ne palpent évidemment pas que bien qu’ils aient l’impression d’évoluer, ils sont en fait en train de descendre vers les bas-fonds de l’âme humaine. Ceux qui montent vers le bas, pièce écrite et mise en scène par Ahmed Rezzak, jouée par plus d’une quinzaine de comédiens du théâtre régional de Souk Ahras, a clos ces Journées du théâtre professionnel, auxquelles aucune troupe locale n’a pu participer à cause d’une flagrante impréparation, peut-on noter.
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L’Expression
Mardi 28 Janvier 2014 -
La dernière création du Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi, Rana djinak, présentée samedi dernier à Biskra à l'invitation du comité des fêtes de la commune, a reçu un accueil très chaleureux du public des Zibans, a-t-on constaté.
L'assistance, très nombreuse à la salle Zaâtcha, a vivement applaudi cette pièce mise en scène par Brahim Chergui qui interprète le rôle d'un wali consciencieux qui reçoit des rapports trompeurs de ses collaborateurs, lui faisant croire que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, et que les citoyens sont pleinement satisfaits.
A l'opposé, une secrétaire issue d'un quartier
pauvre dresse à l'intention du wali un tableau nettement plus réaliste de la
situation sociale que vivent ses administrés.
Le wali simule alors une absence dont il profite pour observer les comportements
réels de ses collaborateurs et se rendre à la réalité qui n'a rien d'idyllique.
Cette pièce, adaptée du Congé de M.le wali de Abdallah Khemmar, a captivé les
spectateurs, subjugués notamment par le jeu des acteurs et la qualité des
dialogues qui les ont tenus en haleine jusqu'à la tombée du rideau.