Editer, diffuser et distribuer un
livre est de nos jours facilité par les moyens les plus sophistiqués dans le
monde, mais, en Algérie, c'est
un tout autre problème. C'est exactement le thème abordé par le poète,
enseignant et écrivain Abdellah Khemar, en cet après midi de dimanche
dernier lors du rendez vous hebdomadaire « Echo de plume », du Théâtre
National Algérien (TNA). Il fera une lecture de son texte théâtral intitulé
« Les soucis de l'auteur Boualem », en hommage à tous ceux qui ont participé
à la promotion du livre, dont sa s?ur
Aïcha, ancienne fonctionnaire à la bibliothèque nationale.
Après un succès fulgurant de son
premier texte théâtral écrit en octobre dernier «L'hôtel des jolis rêves »,
Abdellah Khemar récidive cette fois-ci avec une autre production réalisée
cette année. Scindée en quatre chapitres dont cinquante sept scènes,
l'histoire gravite autour des obstacles rencontrés par des auteurs
algériens. Les faits se déroulent dans deux lieux : une maison d'édition et
le siège d'une association littéraire, autour d'un concours organisé pour
élire le meilleur livre de l'année. Seulement, celui qui a postulé pour ce
concours découvre qu'il y a
tromperie.
Il est vrai que l'édition se fait
d'une façon plus ou moins archaïque et les auteurs éprouvent des difficultés
nombreuses pour se faire éditer à compte d'auteur. Avec toute l'avancée
technologique en matière d'impression et de diffusion, l'Algérie reste en
deçà des normes de l'édition. En effet, plusieurs écrivains se voient
confrontés à moult problèmes pour faire accepter leur livre ou roman.
Cependant, pour donner un nouvel élan à la culture en Algérie, cet auteur
suggère que les associations littéraires et culturelles investissent le
domaine du livre afin que prenne place la culture dans l'espace
social.
Abdellah Khemar informe que trois ouvrages sortiront aux éditions Casbah
(subventionné par le ministère de la Culture). Le premier s'intitule
« Le trésor des rêves », un second est un recueil de poésie et le troisième
livre est un ensemble de poèmes qu'il
a dédié à sa mère. A signaler que les deux derniers livres ont été réédités.